
CCOA : Un bel hommage à Christian Laux

Au-delà de sa carrière d’enseignant, il fut bien plus que cela. Natif de l’Hérault, fils d’agriculteur, il portait en lui une riche culture occitane qu’il a voulu restituer au plus grand nombre. Il a laissé des écrits, hélas inachevés, sur son service militaire en Algérie du temps où la France qualifiait « d’évènements » ce qui était une guerre.
Et il révèle ensuite, à son retour à la vie civile et son installation à Albi, la progression de son engagement occitaniste, qui commence par des divergences sérieuses avec le Félibrige incarné par le maire de la ville, le Dr Mathieu.
Raymond Chabert à Fréjairolles, André-Jacques Boussac à Albi étaient les rares personnalités occitanistes qu’il connaissait. Il entreprit d’enseigner l’occitan à ses élèves. En 1966, il crée la section tarnaise de l’IEO avec Huguette Puech et Simone Pradès, des consœurs qu’il avait connues au cours de stages. À partir de là, de nouveaux adhérents vinrent se greffer tandis que le militantisme et la production de livres et de dictionnaires occupaient le quotidien de notre homme, rejoint en ses débuts par un autre grand militant de la cause occitane, professeur de philosophie, Jòrdi Blanc qui a créé les éditions Vent Terral.
On ne remerciera jamais assez Raymond Ginolhac et Michel Villeneuve d’avoir exhumé et mis en forme ce récit qui éclaire le parcours d’un homme qui a tant apporté à l’occitanisme tarnais, et bien au-delà.